Attila, le curieux chat voyageur

couv-attila-voyageurAttila, le curieux chat voyageur de Christine Lacroix, édition City-Éditions.com, roman, mai 2016

237 pages, 17,90 €

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Quatrième de couverture :

« Turbulent, patachon, espiègle, fanfaron : ce sont les traits de caractère d’Attila, le beau chat de gouttière. Ce robuste félin partage l’existence d’un sympathique bipède qu’il a réussi à apprivoiser. Mais un jour, lors d’un déménagement, pris de panique, Attila s’enfuit. Commence alors une vie d’aventures, de chat errant dans une ville qui n’est pas vraiment faite pour lui.


Lors de ces aventures, il rencontre des humains, mais aussi d’autres chats, pas toujours très sympathiques, et savoure sa liberté. Mais Attila garde toujours un objectif : retrouver son compagnon, l’humain avec qui il partageait sa vie. Il n’aura de cesse d parcourir le monde en tous sens jusqu’à avoir accompli sa mission er être enfin rentré à la maison… »


Auteur du roman à succès « Les fantastiques aventures de Surcoût » (City), Christine Lacroix ne se rappelle pas un jour de sa vie sans présence féline, notamment celle d’Attila. Son souhait serait que ses romans invitent à se rendre dans un refuge pour y adopter le plus ancien locataire ou le plus cagneux des chats de gouttière.

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Extrait page 7 :

« Avant, je m’appelais Black, juste Black. Mais Attila ça me va…

Pourtant à mes débuts j’étais blanc, tout blanc. Quand j’étais chaton, je suis tombé dans un sac de coke posé dans le coin nord de la remise où je suis né ; maintenant je suis noir, tout noir avec des émeraudes à la place des yeux. »

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Mon avis de lectrice (et que de lectrice !)   :


Un livre plaisant à lire
, qui se lit relativement facilement. On suit le chat dans ses aventures, heureuses ou moins heureuses. J’en profite pour préciser, comme l’a fait Brigitte Bulard-Cordeau dans la préface, qu’il s’agit d’une histoire vraie et que ce qu’Attila nomme la coke est en réalité un sac de charbon…

L’auteure se glisse dans la peau du chat, animal qu’elle connaît manifestement bien. Et si j’ai parfois un peu de mal avec quelques mots (talpidé pour éviter la répétition du mot taupe par ex.), j’ai aimé entrer dans son univers parfois poétique, parfois plus réaliste. L’histoire est bien trouvée, mais j’ai parfois moins apprécié ce que j’appellerai des invraisemblances : le chat parle de choses humaines comme un humain et anticipe quelques passages, mais c’est complètement assumé par l’auteure.

Je pense que c’est un livre à destination des amis des chats avant tout mais qu’il peut être lu par tous, et qu’on peut vraiment apprendre ce qu’est un chat.

Ps: Tout au long du livre, je me suis demandé si Christine Lacroix était professeur de français ? J’ai cherché sur le net, rien trouvé si ce n’est qu’elle est aussi l’auteure du blog chat-pitre.over-blog.com.

Re-ps : J’ai également une question pour l’auteure au cas où elle passerait ici : Madame Lacroix, pourquoi le chat sur la couverture n’est-il pas noir ? Et pourquoi me fait-il furieusement penser à Surcouf ?

 Sourire.

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La voix de la Terre

La voix de la Terre – Cycle Troisième Humanité – 3ème tome, de Bernard Werber, Editions Albin Michel, roman, 1er octobre 2014

585 pages – 22.90 € – dernier tome de la trilogie

  Quatrième de couverture :

  7 Joueurs, 7 visions du futur

  Le but ultime de chacun : s’imposer.

  Et si un 8ème joueur venait tout bouleverser ?

  La Terre n’a pas dit son dernier mot…

 

Extrait page 16 :

“- Je ne vous crois pas.

– C’est pourtant vrai, je vous l’assure.

Un temps, puis la voix grave articule :

– La Terre serait donc, selon vous…

– Ce n’est pas “selon moi”, monsieur le Président. Le fait est malheureusement confirmé pour tous les experts. Notre planète est réellement menacée.”

 

Mon avis de lectrice (et que de lectrice !) :

J’ai adoré les deux premiers tomes, et je retrouve avec grand plaisir David Wells et les emachs. Non je n’ai pas aimé, j’ai dévoré ce roman futuriste !

Ah comme j’aime lire Bernard Werber…

Quelle analyse fait-il là des hommes ! Là où il y a des hommes, il y a de la violence, dit Gaïa dans ce roman. Sur fond de “troisième guerre mondiale ? ou pas ?”, il nous dévoile sa vision d’un futur possible sur fond d’évènements passés.  Je ne vous ai pas dit, mais l’histoire commence exactement 20 ans après le moment où j’ai ouvert le livre, comme l’indique l’avertissement avant le premier chapitre.

Et j’ai plongé dans cet univers si incroyablement possible qu’il en deviendrait réaliste. Je voulais savoir comment tout cela allait se terminer. “Il fallait que je sache” serait plus juste. Ce que j’ai imaginé s’est à chaque fois révélé ne pas être la bonne solution. Et ça ? J’achète !!

Impossible de s’ennuyer, j’ai décroché du monde réel pour suivre “en direct” les évènements que vivait cette troisième humanité.

Le seul conseil que je donnerai, c’est : lisez d’abord les deux premiers tomes, et même “le papillon des étoiles” avant d’aborder celui-ci. Mais si autant de lecture vous rebute, pas grave…

Bonne lecture ! Beaucoup de plaisir pour tous les aficionados de Bernard Werber, et très certainement une jolie découverte pour tous ceux qui ne connaissent pas son univers.

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Classé dans roman futuriste

Le merveilleux divorce de Juliette B.

Le merveilleux divorce de Juliette B., de Sylvie Medvedowsky, Editions PLON, roman, 2003.

Quatrième de couverture  :

“Juliette B, la quarantaine alerte, divorce. C’est le choc.

La procédure démarre, l’audience arrive. Tout devrait bien se passer, pourtant rien ne se déroule comme prévu. Paul, l’ex-mari, refuse malgré ses bonnes paroles de payer la pension alimentaire. Les ennuis commencent.

Comment va-t-elle désormais acheter les petites robes et les strings de marque dont elle raffole ? Et puis, il y a Arthur, dix ans, et Elise, treize ans, ses bébés. Les enfants ayant tendance à aller au plus offrant, la rivale tente de les manipuler.

Pendant ce temps, les amis disparaissent. Son propriétaire la menace d’expulsion. Son banquier la poursuit. Les honoraires de l’avocat et des experts en tous genres se multiplient. La machine judiciaire s’emballe.

Juliette va-t-elle baisser les bras ? Ce serait mal la connaître. L’ex, sûr de lui, se croit au-dessus des lois. Il veut la bagarre ? Il l’aura. Les copines, les prétendants, l’amant du moment, tout le monde s’y met – jusqu’au coup de grâce.”

Une comédie drôle, tendre, pleine de rebondissements et, sur le fond, optimiste.

Et si nous étions toutes des Juliette ?

Sylvie Medvedowsky travaille et élève ses deux enfants. Elle est divorcée. C’est son premier roman.

Extrait page 9 :

“PENSEES NOCTURNES (j-10)

Sommeil : zéro Lexomil la nuit dernière, pas mal dormi quand même malgré réveil à 5h45. Rien cette nuit, c’est décidé.

Enfants : étrangement calmes depuis deux jours

Banque : moins 6 000 euros (j’ose pas imaginer ce que ça aurait fait en francs)

Oui, Madame le Juge. Non, Madame la Juge. C’est à dire que non, je n’y ai pas pensé tout de suite.”

Mon avis :

Un livre pour se détendre et un livre dans lequel les femmes ayant divorcé pourront se reconnaître.

Beaucoup de rythme, une histoire que j’ai suivi avec intérêt, des péripéties et des coups bas… et une femme que l’on croit superficielle, mais qui, dans sa frivolité et ses soucis, se révèle forte et attachante, déterminée et courageuse.

Un joli moment de lecture, une incursion entre le journal intime de Juliette, le personnage principal, et des moments de sourire, voilà ce qui vous attend…

Un livre à lire pour cette fin de vacances, ou pour cette rentrée si vous avez repris le chemin du travail, un livre qui se lit très facilement en toute occasion.

Le merveilleux divorce de Juliette B, réalité ou imagination, qui sait ?

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1Q84–Livre 3

1Q84 – Livre 3 – Octobre Décembre de Haruki Murakami, traduit du japonais par Hélène Morita, Roman, Editions BELFOND, 03/2012, 530 pages, 23.50 €

Quatrième de couverture :

“Ils ne le savaient pas alors, mais c’était là l’unique lieu parfait en ce monde. Un lieu totalement isolé et le seul pourtant à n’être pas aux couleurs de la solitude.

Le livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d’Ushikawa.

Et pose d’autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à la porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ?

Sous les deux lunes de  1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls…”

Extrait page 9 :

“Pourriez-vous vous abstenir de fumer, monsieur Ushikawa ?” dit l’homme le plus petit.

Ushikawa regarda un moment le visage de son interlocuteur qui lui faisait face de l’autre côté du bureau, puis ses yeux se reportèrent sur la cigarette Seven Stars qu’il tenait entre les doits. Elle n’était pas allumée.

“Excusez-moi”, ajouta l’homme sur un ton très protocolaire.

Mon avis :

Un dernier tome à la hauteur des deux premiers. Voici l’homme par lequel l’histoire avance : Monsieur Ushikawa, un homme intriguant doté d’une intuition quasi infaillible mais qui ne voit pas tout, ne comprend pas forcément tout, et cela le perdra-t-il ? Il était déjà apparu dans les précédents tomes, a déjà rencontré Tengo sous le couvert d’une fondation extrêmement généreuse… Cet homme, engagé par une organisation, est en chasse : il cherche Aomamé la tueuse qui se cache du monde. Et bientôt le voilà dans son quartier… qui est aussi celui de Tengo… Mais que va-t-il se passer ?

Parce que vous croyez que je vais vous le dire ?? Allez, hop hop hop ! On prend le livre et on le lit si on veut savoir !! (rires)

Ce qui m’a étonné dans ce roman, ce sont les allers-retours de la vie dans l’année 1Q84, en fonction des personnages. Mais cela donne un éclairage tout à fait intéressant pour nous lecteurs, qui nous permet de mieux comprendre voire même parfois (rarement) d’anticiper la suite de l’histoire.

Même si les “Little People” restent pour moi un mystère, l’histoire se finit à la fois de manière étonnante et tout à fait logique. Qui l’a vue venir ?

J’ai beaucoup aimé ce livre, perdre mes repères et me laisser aller dans un univers totalement … j’allais dire loufoque ! bref, j’ai aimé me laisser aller au gré de l’imagination de l’auteur.

Le rythme est toujours palpitant, le suspense est bien là et nous tient jusqu’au bout, et même si c’est fini (bouuuh) qu’il n’y aura pas de quatrième tome, j’ai envie de savoir comment la vie d’Aomamé et celle de Tengo vont aller…

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Le temple des vents

Le temple des vents, L’épée de vérité, tome 4 de Terry Goodking, Fantasy, 2006, Editions France Loisirs

Quatrième de couverture :

“L’Epée de Vérité en main, Richard Rahl a combattu la mort en personne et secouru le peuple de D’Hara.

Mais à présent l’empereur Jagang, puissant jusqu’à la démence, lui oppose un ennemi insaisissable, un fléau qui déferle inexorablement sur le pays et frappe des milliers de victimes innocentes, à commencer par les enfants.

Richard doit chercher un remède, mais il est pris dans le plus cruel des dilemmes, car selon la Prophétie, il devra perdre la femme qu’il voulait épouser, ou sa propre vie.

Dans ce combat, Richard et Kahlan vont tout risquer, y compris leur amour, pour découvrir la source du fléau, une magie enfermée depuis trois mille ans dans le Temple des Vents. Mais sur ce chemin, sa bien-aimée le trahira dans son sang…

Ainsi parle la Prophétie…”

Extrait (page 9) :

“- Laisser-moi le tuer ! insista Cara.

Sur les dalles du marbre, ses grandes enjambées furieuses produisaient un vacarme épouvantable.

– Pas question, répéta Kahlan.

Les bottes en cuir souple qu’elle portait sous sa longue robe blanche d’Inquisitrice bruissaient à peine tandis qu’elle s’efforçait de suivre le rythme de la Mord-Sith – sans pour autant courir. Une question d’amour-propre…”

Mon avis :

Un livre dans la lignée des précédents, l’intérêt ne s’use pas et j’ai suivi avec plaisir les aventures de Richard et Kahlan.

Cette fois-ci, leur amour semble (encore) contrarié par la magie qui se manifeste sous la forme de la peste, la “mort noire”, comme l’appellent les habitants des Contrées.

Et le seul moyen d’éradiquer cette épidémie semble être la réalisation d’une prophétie demandant à ce que Richard se marie, mais pas avec Kahlan…

Quand est arrivée la dernière ligne du roman, je me suis dit “oh non, il va me falloir attendre la suite !”. Par contre, je mettrai quand même un bémol par rapport à la violence : en effet, en même temps qu’arrive la violence, arrive un tueur qui s’attaque aux femmes et j’ai eu un vrai problème pour pouvoir lire ce qu’il leur avait fait… Âme sensible, s’abstenir… L’ambiance est terrible, car on ne sait pas qui il est pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain.

Si je devais donner une note à cet ouvrage, je lui mettrai 4/5 à cause de ce bémol.

Mais ça reste un super Fantasy à dévorer ! Quelle imagination a l’auteur ! Chapeau !!

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Classé dans fantasy

Deux femmes en vue

Deux femmes en vue, de Madeleine Chapsal, Editions Fayard, roman, 2001, 373 pages, 19,80 €

Quatrième de couverture :

“Enfin parvenues au sommet de leur réussite, l’une en tant qu’écrivain, l’autre à la tête de sa maison de couture, Léonore Duval et Georgine Mallet sont, depuis longtemps, deux amies intimes.

Vivant à Paris dans le même quartier, elles se voient et se téléphonent presque tous les jours pour se raconter leur passé, leur présent, s’amusant ensemble de ce qui leur arrive. Tout change si vite autour d’elles ! Alors, que pourrait-il encore leur arriver à elles qui ont tout eu, à ce qu’il semble ?

Un homme.

Ce seras Nicolas Charpentier, plus jeune qu’elles. D’abord séduit par Léonore, il succombe également à Georgine, pour bientôt ne plus savoir laquelle il préfère : à son corps défendant, avec deux femmes en vue ! Et d’autant plus en vue qu’elles sont toutes les deux célèbres. L’amitié des deux femmes va-t-elle survivre à ce cyclone ?”

Avec Madeleine Chapsal, le roman sentimental passe du rose au rouge passion.

Extrait page 9 :

“A quel moment de ma vie ai-je paru à mon mieux ? ai-je été le plus moi-même ?” se demande Léonore, rentrée chez elle après sa journée de travail, en contemplant les ultimes portraits d’elle que vient de prendre Kourine, son photographe attitré. »

Mon avis :

Un roman que j’ai lu sans grande passion mais dont j’ai choisi de vous parler pour une seule raison : elle explique ce qu’est le travail d’un écrivain, de la création à la vente de son œuvre.

Une histoire un peu banale : deux amies célibataires qui rencontrent un homme. Vont-elles plonger toutes les deux ? La réponse est oui, bien évidemment. Mais une histoire qui a le mérite d’exister sans “gnan-gnan” et qui reste plaisante à lire. Mais si vous ne l’avez pas dans votre bibliothèque, ce n’est pas grave sauf si vous souhaitez en savoir davantage sur ce qu’est un écrivain.

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Classé dans roman

Le second souffle

Le second souffle de Philippe Pozzo di Borgo, Editions Bayard, octobre 2011, 279 pages, 14,90 €,autobiographie

Quatrième de couverture :

“Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent pendant toutes mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien.”

L’histoire vraie de la rencontre improbable du riche privilégié tétraplégique et du jeune beur de banlieue a inspiré les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano pour leur nouveau film “Intouchables”, avec François Cluzet et Omar Sy.

En 1993, Philippe Pozzo di Borgo est directeur délégué des champagnes Pommery (groupe LVMH) lorsqu’une chute en parapente le laisse tétraplégique. Il a 42 ans. Héritier de deux grandes familles françaises, il découvre l’exclusion à la suite de cet accident. Abdel, issu de l’immigration, devient son “diable gardien”, et le maintient en vie pendant 10 ans entre drames et farces. Voici la nouvelle édition augmentée du récit des dix dernières années, qui inspira le scénario du film.

Mon avis :

Pas d’extrait car il y en a déjà un dans la quatrième de couverture.

Le bibliothécaire, en me donnant le livre, m’avait prévenu : “attention, c’est l’histoire vraie, pas le film !”. Il a bien fait !

C’est un livre intéressant, qui dit la douleur comme les bons moments, qui m’a fait découvrir la vie d’un tétraplégique.

Philippe Pozzo di Borgo commence son livre en parlant de son passé, de jeune enfant à l’adulte qu’il est devenu, avant ses 42 ans. Puis arrive le moment de l’accident, dont il ne parle pas : il y a un avant, puis un après. La vie bascule dans le silence et l’enfer qui suit avec la mort de sa femme.

Un livre qui m’a dérouté par moment, d’autant plus que j’avais vu le film et que je pensais y retrouver quelques anecdotes ; ça a été le cas dans la deuxième partie du livre : le “Diable Gardien”, mais souvent c’est différent.

J’ai également apprécié la préface. En voici un extrait : “Je voulais écrire un livre qui ne soit pas un simple divertissement. Je ne voulais pas faire du malheur un portrait “réaliste”, avec sa dose de ressentiments et bons sentiments qui confinent à la condescendance. Pas non plus d’optimisme de commande, dérisoire mensonge !”. Mission accomplie !

Mais il faut savoir que son histoire ne s’arrête pas à la tétraplégie, mais à l’humain qui se découvre aussi dans l’amour d’une femme…

Un livre qui se lit très vite, d’un style agréable, une autobiographie sans concession tout comme peut l’être la vie.

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Classé dans autobiographie

Les Révoltés de Cordoue

Les Révoltés de Cordoue, d’Ildefonso Falcones, Editions Robert Lafont, 876 pages, 23,90 €, 2011, roman historique traduit de l’espagnol par Marie Plantagenêt.

Quatrième de couverture :

“Un royaume déchiré entre deux religions, un amour sans limites, un homme face à son destin…

1568, Royaume de Grenade. Ecrasés par l’Inquisition, humiliés par des années d’oppression, les Maures prennent les armes et font couler le sang dans les villages blancs de la Sierra Nevada. Né d’une Mauresque violée par un prêtre catholique, Hernando dit “le Nazaréen”, en raison de ses yeux bleus, est entraîné dans ce combat qu’il fait sien. Méprisé par les uns, rejeté par les autres, il est confronté durant l’insurrection à la violence et à la cruauté des deux parties ; il va surtout rencontrer celle qui deviendra son grand amour.

Tour à tour muletier, esclave entre les mains des Barbaresques, dresseur dans les haras royaux de Cordoue, et lettré à la Cour, Hernando, porté par la superbe et courage Fatima, n’aura de cesse de lutter, au péril de sa vie, pour réconcilier les deux religions en guerre et rendre à sa culture la dignité et la place qu’elle mérite.

A la suite de ses inoubliables héros, Hernando et Fatima, “les Révoltés de Cordoue” nous entraîne dans une fresque historique et amoureuse, traversée par le rêve de tout un peuple. Au souffle romanesque et au talent de conteur d’Ildefonso Falcones, s’ajoute une sensibilité à des thèmes – la tolérance, le droit à la différence – dont l’écho se prolonge jusqu’à nous.”

Barcelonais de naissance, Ildefonso Falcones vit dans la capitale catalane, où il exerce la profession d’avocat. Grand lecteur et fin connaisseur de l’Espagne médiévale, il a consacré dix années à l’écriture de “La Cathédrale de la mer”, son premier roman, qui lui a valu une renommée internationale. “Les Révoltés de Cordoue” s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde.

Extrait page 15 :

“Juviles, Alpujarras, royaume de Grenade

Dimanche 12 décembre 1568

Le carillon appelant à la grand-messe de dix heures du matin fendit l’atmosphère glaciale qui enveloppait le petit village, situé sur un des nombreux contreforts de la Sierra Nevada ; son écho métallique se perdit dans les profondeurs des ravins, comme s’il voulait s’écraser contre le flanc de la Contraviesa, la chaîne montagneuse qui, au sud, entoure la vallée fertile traversée par le Gualdafeo, l’Adra et l’Andarax, trois rivières arrosées par d’innombrables affluents qui descendent des sommets enneigés.”

Mon avis :

En écrivant la première phrase du livre (l’extrait), je comprends de ce qui m’a gêné par moment : la longueur des phrases… mais autant dire que ce n’était que par moments ! Ce qui m’a été vraiment difficile à lire, c’est la violence qui régnait en maître à cette époque au point d’être parfois obligée de laisser le livre fermé quelques temps. Je me suis même dit que je n’irais pas au bout du pavé à cause de ça !

Qu’on se le dise : je n’aime pas la guerre ! (Bon, en même temps, je n’avais qu’à choisir un autre livre… j’avais été prévenue dans la quatrième de couverture que je lis toujours avant d’ouvrir un bouquin, sourire).

Mais ce livre m’attirait invariablement : il fallait, vous entendez ?,  il fallait que je sache ce qui allait arriver à Hernando et Fatima !

Dès le début, je suis entrée dans la peau d’Hernando… et n’en suis jamais sortie. Ce qui lui arrivait me touchait. Et si je ne comprenais pas toujours les réactions de Fatima, souvent surprenantes pour moi, j’admirais ce personnage de femme passionnée, défendant ses convictions, se résignant parfois pour mieux se défendre par la suite. Et Hernando, homme qui s’adapte aux évènements, homme de coeur, dont la raison de vivre – trouver une source d’apaisement entre l’islam et le catholicisme – le fait s’éloigner des siens, rejeté, éprouvé quand il ne fait, à son niveau, que ce que les autres font… Mais attention, ce n’est pas un livre de religion mais un livre qui nous emmène dans la guerre de religions.

Tolérance, droit à la différence, amour, moins d’injustice sont des valeurs que je porte et que je retrouve dans ce livre qui m’a touché bien plus que je ne l’aurai cru.

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Classé dans roman historique

1Q84, livre 2, juillet-septembre

1Q84, livre 2, juillet-septembre de Haruki Murakami, Editions Belfond, roman, 2011, 23€, 526 pages, traduit du japonais par Hélène Morita.

Quatrième de couverture :

“Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n’existent plus en ce monde. Mais c’est dans notre coeur, ce monde à part, qu’elle se construisent pour vivre.

Le livre 1 a révélé l’existence du monde 1Q84.

Certaines questions ont trouvé leur réponse.

D’autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l’air, est-elle ce lieu où sommeille notre double ?

Ceux qui s’aiment ne sont jamais seuls.

Le destin de Tengo et d’Aomamé est en marche.”

Extrait page 9 :

“La fin de la saison des pluies n’avait pas encore été officiellement annoncée, mais le ciel était tout à fait dégagé et un soleil de plein été chauffait la terre sans retenue.”

Mon avis :

Un deuxième tome troublant, passionnant, dans lequel on plonge sans même s’en rendre compte…. Le temps défile, les pages aussi… avec plaisir !

Oui, le destin des deux héros est en marche. Et j’avoue m’être sentie plus proche de d’Aomamé que de Tengo, contrairement au premier tome.

Des réponses arrivent comme l’histoire de la chrysalide de l’air, et des choses troublantes pour ne pas dire inquiétantes surviennent.

Quand j’ai cru avoir démasqué un ennemi du bien, au moment suprême, je me suis sentie envahie par la compassion… Que d’émotions ! Et quel suspense !

Haruki Murakami est un maître dans l’usage des mots : chaque mot est juste, bien dosé, à sa place… (et merci à Hélène Morita pour cette magnifique traduction !)

La fin de ce tome est stupéfiante et totalement inattendue…

Vraiment, à  lire ! Ne pas passer à côté de la série ! C’est topissime.

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Classé dans roman d'aventure

Le dernier jour de ma vie

Le dernier jour de ma vie (et si ma vie pouvait recommencer) de Lauren Oliver, Editions Hachette Livres – Blackmoon, 2011, Science-Fiction, 450 pages, 18 €

Quatrième de couverture :

“Samantha Ringstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales et une cote de popularité illimitée.

Ce vendredi de Février aurait donc dû être un jour parfait dans une vie parfaite. Pourtant ce vendredi de Février es le dernier pour Sam.”

Par Lauren Oliver, l’auteur de Délirium, “un phénomène aux Etats-Unis”, “L’étoile montante de la scène littéraire jeunes adultes”.

Extrait (page 9) :

“D’après certains, juste avant de mourir, on voit sa vie entière défiler devant ses yeux. Ça n’a pas été mon cas.

Pour être honnête, la perspective de ce passage en revue final m’a toujours fait frémir. Comme dirait ma mère, certains souvenirs méritent de rester aux oubliettes.”

Mon avis :

Génial ! Ce livre est génial ! Comment ne pas s’attacher à Sam ? Comment ne pas ressentir les émotions qui la traverse ? Qu’aurions-nous fait à sa place ?

L’auteure exploite cette situation de dernier jour de la vie avec talent, nous emmenant dans l’ivresse, l’amitié, la séparation, l’amour, la prise de conscience et le désir impérieux d’aider l’autre.

Et quand arrive la dernière partie de l’histoire, le style se fait plus grave, plus solennel, plus authentique aussi, soulignant l’importance du moment présent. Que de secrets découvrons-nous…

Je n’ai qu’une envie, c’est de vous faire lire ce livre qui se lit très facilement, mais hélas, demain, il me faudra le rendre à la bibliothèque…

Hâtez-vous ! Cherchez ce livre ! Et si, comme moi, vous avez des a priori sur ce genre, la science-fiction, oubliez-les et plongez dans l’univers de Samantha Kingston, une fille bien (qu’on se le dise !).

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Classé dans roman de science-fiction